Err

Besoin d'aide ? Contactez nous : 05 62 09 83 92

Les engrais verts hivernaux en viticulture : une pratique qui se développe

La mise en place d'engrais vert est une pratique émergente en viticulture qui suscite l'intérêt des professionnels. Une journée technique sur cette thématique s'est tenue le 20 Mars dernier à Fourcès, chez Mr Laurent MASSARTIC qui applique la technique sur l'intégralité de son vignoble. Retour sur cette journée entre résultats d'expérimentations et démonstrations de matériels.


 


Un engrais vert est un couvert végétal implanté non pour être récolté mais pour être restitué au sol afin d'en améliorer la fertilité et la structure.


 


Pour réussir l'implantation du couvert et obtenir les effets escomptés, la technique nécessite quelques recommandations.


 


Il est important de bien choisir les espèces à semer et le mode de conduite des couverts en fonction de son objectif de production.


 


 CHOIX DES ESPECES


Les essais menés par la Chambre d'Agriculture ont permis de mettre en évidence l'intérêt de cette pratique : apport de matière organique, amélioration de la qualité des moûts (augmentation de la teneur en azote assimilable), pas d'impact sur le rendement.


Quatre modalités (association Légumineuse/Graminée) ont été testées : Féverole + avoine, Fénugrec + avoine, Vesce + avoine et Trèfle incarnat/avoine.


L'association féverole/avoine, en condition de semis tardif, s'est révélée être la plus productive en biomasse et la plus riche en azote. Espèce à grosse graine son implantation est aussi plus facile que les espèces à petites graines comme les trèfles.


L'IFV sud-ouest a réalisé des essais (Gaillac) sur le choix des espèces qui confirme également la supériorité de la féverole par rapport à d'autres engrais verts.


 


 LE SEMIS


Aujourd'hui les semoirs utilisés pour l'implantation des couverts sont des outils combinés avec semoir en ligne qui nécessite un travail préalable du sol et n'autorise que des semis post-vendanges


Or certaines espèces comme les trèfles préfèrent des semis plus précoces (août-septembre), la solution : le semoir en semis direct.


 


Les Ets AURENSAN Alain et Mr JF Agut sont venus présenter leur semoir de semis direct utilisable en viticulture.


Le semoir présenté est un prototype. Il est composé d'une trémie avec un entraînement mécanique. Chaque élément semeur se règle indépendamment en modifiant la position de la roue de jauge.


L'ouverture de la ligne de semis est effectuée par un disque lisse incliné. Une roue étoilé incliné et décalée de la ligne permet un rappuie de celle ci. Le dispositif devra subir des améliorations afin de mieux fermer la ligne.


Le constructeur prévoit aussi de monter une deuxième trémie qui alimentera un élément sur deux, ceci permettant de semer des graines à des profondeurs différentes.


 


 LA DESTRUCTION DU COUVERT


Laure Gontier de l'IFV a également exposé ses résultats d'essais sur l'incidence du mode de destruction. Trois pratiques ont été évaluées : Broyage avec déport sous le rang/ Broyage + enfouissement/ Roulage, mulchage.


En matière de restitution d'azote les techniques du roulage, mulchage et de l'enfouissement après broyage sont les plus intéressantes. L'enfouissement permet une libération d'azote rapide. Le mulch limite la pousse des adventices ainsi que l'evapotranspiration.


Le broyage avec déport sous le rang présente moins d'intérêt, en effet il ne permet pas une libération d'azote satisfaisante, de plus, le mulch qu'il crée sous le rang ne suffit pas pour limiter les adventices.


 


Deux outils de roulage ont été présentés :


- Le rolojack de Vitimeca :


Le rouleau travaille en couchant le couvert déjà bien développé et par pincement des tiges. Les mouvements de sève ainsi interrompus permettant de stopper la croissance et réalise un mulch.


Particularité de ce matériel la charge du rouleau est assurée par le transfert de charge du tracteur par l'intermédiaire du vérin hydraulique.


- L'éco-roll de Clémens :


Le rouleau aplati également la végétation et permet la création d'un mulch, la différence réside dans les lames utilisées et l'application de la charge.

Rédigé le  28 avril 2014 9:20 dans Bon à savoir  -  Lien permanent
Voir le produit associé

Commentaires

Aucun commentaire pour cet article.

Laisser un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.
Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.
Votre commentaire
Votre nom *
Votre Email *
URL de votre site